Trois jours dans la capitale de l’Est
Premier café matinal à Shimokitazawa. June m'a trouvé un petit hôtel traditionnel dans son quartier, loin des zones touristiques. Les ruelles pavées serpentent entre les disquaires vintage et les izakayas centenaires. Le Japon que j'imaginais !
June travaille depuis un ancien atelier transformé en bureau. Des cartes et des journaux tapissent les murs, son "système de classement organisé", comme elle l'appelle en souriant. La climatisation lutte contre l'hiver tokyoïte.
Ces trois jours à Tokyo devaient être une simple escale. Mais les archives que June a rassemblées sur l'Expo sont... intrigantes. Ses contacts à Osaka lui ont signalé des "irrégularités" dans la construction du Grand Roof. Des choses qui ne figurent sur aucun plan officiel.
Entre deux sessions de travail, June m'emmène dans ses restos préférés. Elle connaît tous les propriétaires. Les conversations passent naturellement du japonais à l'anglais, les théories du complot laissent place aux recommandations de sake. Ces moments de normalité sont précieux. Les ramen du coin de la rue défient toute logique gustative. Le chef refuse de partager sa recette, même à June.
Les nuits sont studieuses. June a collecté des articles sur des structures similaires dans d'autres villes. Ses annotations sont méthodiques, professionnelles. Demain, je prends le train seul. June reste à Tokyo - "plus utile ici avec mes contacts", dit-elle. Pourtant, je sens une tension dans sa voix quand elle parle de mon départ. Elle m’a déjà préparé une liste de quartier trop populaires à éviter. Et une autre de restaurants à essayer.
Le vrai travail commence demain. Je vous tiens au courant,
Nathan.